Lors du vendredi 17 octobre dernier, en soirée, nous avons eu la chance, la majorité du groupe 4-17 et moi, de participer à la Nuit des sans-abris, un projet pour les élèves du Salésien proposé par Sabrina Sévigny. Cette soirée avait pour but de sensibiliser la société de l’itinérance à Sherbrooke et ailleurs au Québec. Sherbrooke n’était pas la seule ville à souligner cette réalité; plus de 30 autres villes du Québec ont participé à cette sensibilisation.
Je dois vous avouer que j’avais des doutes envers cette soirée. Comment allait-elle se dérouler? Serions-nous mis de côté parce que « la bourgeoisie salésienne n’est pas à sa place dans cette soirée »? Eh bien j’ai été extrêmement et agréablement surpris de l’accueil chaleureux et de la générosité de tout le monde. La dynamique de la soirée était légère et apaisante, une sorte de mélange d’empathie et de non-jugement flottait dans l’air. C’était bien. Plusieurs activités étaient proposées par les organisateurs de la soirée, par exemple, la construction d’abris de fortune. Une idée ingénieuse pour bien comprendre la réalité des personnes dépourvues de toit où dormir. Le but était simple : construire un abri de fortune à partir de ce que tout le monde avait apporté pour l’activité. Les mots d’or pour y participer : respect et partage. Lors de la construction, un couple nous a aidés avec notre abri car nous avions eu des difficultés à le monter. Tout bonnement comme ça. J’ai remarqué que l’entraide était fortement présente entre tous ces gens. Nous avons fini 4e.
Bien sûr, pour écrire cet article, j’ai fait mes devoirs. J’ai écouté des histoires à fendre le cœur comme celle d’une petite fille de 14 ans, enfin, c’est l’âge qu’elle croit avoir, car voyez-vous, cette fille n’a pas de certificat de naissance. Elle pense être née au mois de mars. Sans parents, élevée par des personnes aimables. Elle se tient dans une maison des jeunes. Au premier regard, on ne se douterait jamais que cette terrible histoire lui appartient. Elle avait l’air tellement heureuse que cette soirée ait lieu pour des gens comme elle.
Quand on parle de ce sujet à la télévision ou dans les journaux, on a tendance à croire que c’est bien loin de nous et qu’il ne doit pas « en avoir tant que ça, des personnes dans la rue »! Mais cette soirée m’a fait réaliser que l’itinérance est bien présente dans nos villes. Pour terminer, je crois que je vais participer de nouveau à l’activité l’année prochaine. Je vous invite à faire de même pour voir de vos propres yeux l’envers des rues de votre ville.
Adam Lavoie-Bolduc, 4 e secondaire